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MEDIATICO – INITIATIVES

Avec Give Me Five, Vinci réinvente le “stage de troisième”

Donner un autre sens aux “stages de troisième”, tournés vers l’inclusivité et la présentation d’un panel de métiers, c’est le nouveau projet “Give Me Five”, mené par Vinci, géant français du bâtiment. Lors de la cérémonie célébrant les 20 ans de la fondation d’entreprise Vinci pour la Cité au printemps dernier, l’un des initiateurs de ce programme, Thierry Covelo, directeur « développement ressources humaines et diversité » au sein du groupe Vinci, répondait aux questions de Mediatico sur cette approche inédite du “stage de troisième”.

Aux origines du projet, l’envie de s’impliquer davantage dans la société, alors que la France connaît le mouvement des gilets jaunes à l’automne 2019. Dès la fin de l’année, Vinci créé son le projet « Give Me Five » qui consiste à développer l’attention des élèves, et des collégiens, scolarisé en REP et REP+.

« Une semaine en situation de participation plutôt que d’observation »

Avec ce projet, la multinationale imagine un nouveau format de stage de découverte du milieu professionnel au collège, les fameux “stages de troisième”. Le groupe Vinci a donc organisé une semaine de A à Z, dès la récolte en bus au collège, pour amener les jeunes stagiaires au sein de différents sites de l’entreprise. L’objectif est qu’ils y rencontrent différents salariés aux parcours différents.

Si le cadre est bien celui du stage de découverte proposé par l’éducation nationale, Thierry Covelo appuie qu’il s’agit pour Vinci « d’une semaine en situation de participation plutôt que d’observation ». Une modalité adoptée et autorisée par les pouvoirs publics, précise-t-il, qui n’est pas encore parvenue à convaincre d’autres groupes de répliquer l’initiative.

Thierry Covelo estime que ce projet « Give Me Five » permet de faire sa part pour « être contributeur à la cohésion sociale du pays ». Il ajoute : « Nous avons besoin d’une collectivité humaine apaisée pour continuer à développer nos activités », pense-t-il. Les retours d’expériences sont plutôt positifs, explique-t-il, en notant surtout la « banane des élèves à la fin de la semaine, ce qui est notre meilleur gage de réussite ».

Objectif 5.000 collégiens par an

Il voit surtout que cette semaine permet de démystifier le monde professionnel et son environnement. Il pense à ces élèves pour qui il n’y avait « que des policiers qui travaillent sur l’autoroute » ou à ceux qui habitent le département de la Seine-Saint-Denis et « qui n’étaient jamais venus à la Défense », où se situe le siège de Vinci.

Thierry Covelo garantit de “dé-vinciser” le discours et ainsi de ne pas faire la réclame de l’entreprise du CAC 40. « Nous ne cherchons pas à vendre de badge de télépéage », tente-il en souriant, tout en concédant que l’initiative est positive en termes d’image. L’engagement de Vinci est d’ainsi accueillir 5.000 collégiens dans différentes régions françaises.

Le projet dépasse le seul cadre de la semaine d’observation, puisqu’il le programme « Give Me Five » veut accompagner les jeunes dans leurs réflexions, propose des stages réservés, et a permis la mise en place d’une plateforme spécifique dédiée à l’apprentissage. Thierry Covello le voit finalement comme « une passerelle d’insertion dans l’esprit de proposer une alternative ».

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