La finance d’impact, c’est quoi ? Loïc de Cannière dirige le fonds d’investissement belge Incofin, spécialisé dans l’inclusion financière. Son rôle consiste à placer l’argent qu’on lui confie dans des projets de micro-finance (micro-crédit) ou encore dans des projets agricoles dans les pays du Sud. « Nous voulons que nos investissements aient un impact positif pour les utilisateurs finaux », explique-t-il à Mediatico, lors de sa venue à la Maison des Canaux, à Paris. L’investisseur doit donc définir l’impact à atteindre, il doit aussi le mesurer et rapporter en toute transparence les effets positifs – ou négatifs – de son investissement.
Quelle différence entre la finance d’impact et la finance responsable ? Les financiers classiques proposent des fonds d’investissement « responsables » qui sont investis en bourse, explique-t-il. Ces fonds adoptent des critères d’exclusion pour ne pas investir, par exemple, dans le secteur de l’armement. Mais la logique est celle de la performance en bourse. A l’inverse, le fonds Incofin et la finance d’impact en général vont réfléchir d’abord à l’impact social que l’investissement va permettre d’atteindre, aux indicateurs de changement à mettre en place dans l’entreprise, et enfin à l’amélioration de la situation des clients que cet investissement d’impact aura permis de produire.