Difficile de trouver de l’argent pour le Fonds Vert pour le climat ? Pourtant, les levées de fonds via les « Green Bonds » ont été mulitpliées par quinze en l’espace de quatre ans, relève Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico, dans sa chronique ISR sur BFM Business, consacrée cette semaine aux « obligations vertes ».
Certes, l’objet n’est pas tout à fait le même : le Fonds Vert nécessite 100 milliards de dollars pour financer l’adaptation des pays du Sud au dérèglement climatique. Les Green Bonds, eux, financent la plupart du temps des investissements dans la production d’énergies renouvelables et dans la transition énergétique. Ils auront pourtant permis de mobiliser près de 70 milliards d’euros à la fin de cette année. Les deux sujets sont très proches. Difficile de ne pas mettre ces deux chiffres en regard l’un de l’autre.
Dans cette vidéo, Frédéric Vuillod explique pourquoi les placements en bourse polluent plus que les Green Bonds. Il rappelle aussi les principaux chiffres clés et l’utilité des derniers placements obligataires verts records émis par EDF ou Engie. Ainsi, en levant 1,4 milliard d’euros en 2013, EDF a pu financer 13 projets d’énergies renouvelables, représentant une capacité de production de 7 TWh, soit l’équivalent d’une année de production de la petite hydroélectricité en France, ou l’équivalent de la consommation domestique de 3 millions de Français en une année.
Revenant aussi sur les questions de greenwashing, Frédéric Vuillod rappelle également dans cette vidéo l’importance de l’analyse de ces placements obligataires « verts » par des agences de notation extra-financière ou par des labellisateurs indépendants, tels que Vigéo ou Novtehic. Enfin, il tente de dresser la – trop courte – liste des « Green Bonds » aujourd’hui accessibles aux particuliers, citant notamment BNP Paribas, Amundi et Mirova, filiale de Natixis spécialisée dans l’investissement socialement responsable (ISR).
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