Créée en 2003 pour répondre à l’insécurité alimentaire à Paris, l’association l’Un Est l’Autre devrait servir cette année près de 100.000 repas « diversifiés et de qualité » aux personnes en situation de précarité dans la capitale, explique sa directrice Amiline Bouhir, dans cette interview vidéo recueillie aux Grands Voisins* à Paris. Ce chiffre, hélas, est en constante augmentation : 9 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de pauvreté en France, dont de plus en plus d’étudiants.
Forte d’une équipe de 150 bénévoles, l’association comporte plusieurs particularités : elle contribue à l’anti-gaspillage en redistribuant 30 tonnes d’invendus alimentaires par an. Elle développe aussi la mixité sociale, en accueillant en son sein 170 mesures d’intérêt général. Surtout, elle reste ouverte quand les autres structures d’appui ferment leurs portes. Y compris le week-end ou les jours fériés. Y compris au mois d’août. Chaque semaine, elle nourrit ainsi 2.000 personnes à Paris !
L’Un Est l’Autre ressent néanmoins le besoin de faire évoluer son modèle économique : aujourd’hui soutenue financièrement par la Ville de Paris et la Région Ile-de-France, elle voit, comme les autres associations, les fonds publics se raréfier. Son objectif : que ses ressources propres dépassent la part des subventions à l’horizon 2019.
Mais, une urgence se profile déjà : trouver de nouveaux locaux. La fermeture des Grands Voisins fin 2017 privera l’association de sa cuisine, indispensable pour continuer de nourrir 2.000 personnes par semaine. Vous n’auriez pas une petite cuisine en stock, par hasard ?
Pour aller plus loin :
* Aux Grands Voisins, retrouvez L’Un Est l’Autre au bâtiment Robin