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ISR et gouvernance : la démocratie actionnariale est malade

La rémunération de Carlos Ghosn, chez Renault, illustre à merveille un triste constat : la démocratie actionnariale est malade, relève Frédéric Vuillod dans sa dernière chronique sur l’investissement responsable (ISR), sur BFM Business. S’il est toujours difficile de voir un patron d’entreprise s’augmenter plus que tous ses collaborateurs, il est encore moins compréhensible de voir son augmentation entrer en vigueur alors qu’elle a été refusée par l’assemblée générale des actionnaires, c’est à dire par les propriétaires de l’entreprise.

 

Les investisseurs responsables tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps. Du cabinet de conseil aux actionnaires Proxinvest, qui souligne régulièrement les rémunérations indécentes de dirigeants, aux grands fonds de retraite de la fonction publique comme l’Ircantec ou l’Erafp, qui refusent déjà de valider les rémunérations patronales dépassant 100 fois le Smic, la morale en finance existe et doit être encouragée pour se développer davantage.

 

Rémunération des dirigeants, transparence financière, lutte contre les paradis fiscaux et contre la corruption…  les questions de « bonne gouvernance » des entreprises sont au coeur de la stratégie des gérants ISR : pour sélectionner les valeurs qui composent leurs portefeuilles d’actifs, ils utilisent en effet les critères ESG (Environnement – Social – Gouvernance) comme indicateurs extra-financiers justifiant leur stratégie d’investissement. Une méthode de gestion forcément gagnante sur le long terme.

 

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