L’ACTU

MEDIATICO – L’ACTU

Santé : L’État n’a plus d’argent ? Le Groupe VYV investit !

Renoncement aux soins, déserts médicaux, transports sanitaires insuffisants… La santé des Français va mal, alors qu’elle est un enjeu essentiel pour nos concitoyens. En ces temps de colère électorale, il est bon de s’y pencher. L’Etat n’a plus d’argent ? Qu’à cela ne tienne. Le groupe mutualiste VYV, qui protège 10 millions de personnes en France, investit. Il faisait justement, fin juin, un bilan à mi-parcours de son plan d’investissement de 500 M€ lancé l’an dernier, destiné à améliorer l’accès aux soins des Français.

« Les mutualistes ne renoncent jamais a ouvrir de nouveaux droits », indique d’emblée Stéphane Junique, président du Groupe VYV. Il rappelle que 71% des Français renoncent à se soigner pour des raisons financières et que seuls 50% accèdent à un professionnel de santé dans des délais raisonnables. Or, « quand l’état n’a plus d’argent, c’est une opportunité pour faire valoir la valeur ajoutée des acteurs non lucratifs, comme nous, qui investissent sur le long terme et qui agissent pour que la protection sociale ne se délite pas ». Le ton est donné. 

Le Groupe VYV agit donc concrètement en investissant au coeur des territoires. Sur l’île de Groix, « nous avons rétabli l’offre de soins qui avait disparu », souligne Stéphane Junique, permettant l’installation de 10 médecins qui ont pu pratiquer 12.000 consultations depuis 2022. En Normandie, en Gironde et en Centre-Val de Loire, le Groupe VYV a aussi investi 100 millions d’euros en 2023 dans des projets de santé visuelle et auditive.

Crèches, logements, résidences seniors

Directrice générale du groupe, Delphine Maisonneuve souligne également l’importance du logement comme déterminant de santé. Elle annonce la rénovation de 10.000 logements pour le ministère des Armées, ainsi que le développement de 2.500 nouveaux logements labellisés « Mon logement santé ». Ce label vise à améliorer la résilience des logements face aux vagues de chaleur et à intégrer des services de santé pour les résidents, souvent des seniors.

Et parce que tous les âges de la vie relèvent des missions du groupe mutualiste, Delphine Maisonneuve indique qu’elle compte porter de 144 à 180 le nombre de crèches gérées par le Groupe VYV, avec une spécificité particulière : l’accessibilité des crèches aux enfants handicapés. « Le handicap est un sujet important, parce que un Français sur cinq souffre d’une forme de handicap et que 80% des handicaps ne sont pas de naissance mais surviennent dans le cours de la vie », insiste-t-elle.

VYV ambitionne de devenir n°1 du transport sanitaire

Quant à l’insuffisance de l’offre de transport sanitaire au niveau régional, VYV affiche son ambition : lancer VYV Ambulance en 2025. « Nous sommes déjà le second acteur de transport sanitaire en France derrière Keolis Santé, nous voulons devenir leader », explique Stéphane Junique. Pour augmenter son chiffre d’affaires dans cette activité, actuellement de 130 M€ avec ses franchisés, le Groupe VYV procédera notamment par acquisition de transporteurs régionaux et par développement de franchises. Il prévoit d’investir pour cela entre 5 et 30 millions d’euros. 

Maillon essentiel de l’offre de soins, le transport sanitaire est aujourd’hui assuré surtout par des ambulanciers privés – à hauteur de 60% des opérations de secours – ou par transport de taxi, ce qui pèse lourd sur les comptes de l’assurance-maladie. Principalement présent dans l’Ouest de la France dans cette activité, le Groupe VYV entend couvrir 80 % des départements français d’ici cinq ans.

Naturellement, cette stratégie de croissance de l’offre de soins ne saurait tenir la route sans une bonne santé… financière. « Notre préoccupation est de pouvoir continuer à porter notre raison d’agir : le droit a la santé pour tous. Cela nécessite de conforter notre situation financière », a insisté Delphine Maisonneuve en présentant également les résultats du groupe. Malgré un contexte économique difficile compte tenu de l’inflation, le Groupe VYV a enregistré en 2023 un bénéfice de 179 millions d’euros. De quoi financer diverses actions à impact social, dont 82 millions d’euros d’investissements dédiés aux personnes les plus fragiles.

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