« L’économie sociale et solidaire n’existe pas dans la campagne, car ce n’est pas une économie de lobbying« , regrette lucidement Jean-Louis Cabrespines, membre du CESE, ancien président de la Confédération nationale des Chambres de l’économie sociale et solidaire (CNCRES) et de la CRESS de Bourgogne. Etonnant pour un secteur d’activité économique qui représente 10% de l’emploi en France, alors que des secteurs pesant deux fois moins font mieux entendre leur voix.
Seul Benoît Hamon, l’auteur de la Loi ESS de 2014, s’est positionné dans la campagne en adressant une lettre aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, pour leur expliquer la place de l’ESS dans son programme. Pour le reste, les candidats n’en disent mot, hormis celui « qui parle des coopératives sans comprendre ce qu’elles sont« , épingle encore Jean-Louis Cabrespines, dans cette interview vidéo accordée à Mediatico en terre bourguignonne. Une absence de l’ESS dans les programmes, qui reflète avant tout l’ignorance des candidats sur un secteur d’activité à la fois innovant et résilient face à la crise.