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MEDIATICO – EDITOS

Aujourd’hui, je suis Charlie, je suis Oncle Bernard

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Par Frédéric VUILLOD,
Fondateur de Mediatico

Moi aussi, je suis Charlie.
Aujourd’hui, Mediatico est Charlie, Cabu, Charb, Tignous, Wolinski, Oncle Bernard. Contre l’obscurantisme, contre le terrorisme, pour la satire qui nous réveille, pour les valeurs de la démocratie, pour la liberté d’informer, pour la liberté de penser.

 

Aujourd’hui, je suis Charlie parce que je suis touché par la barbarie, dans ma chair de citoyen, dans mon âme de journaliste. Je suis Charlie et je sais pourquoi j’ai choisi mon métier : voir, comprendre, dire, alerter, témoigner, analyser, expliquer, propager le savoir et les idées nouvelles, différentes, celles qui donnent un sens à la vie, celles qui éclairent le monde et la réflexion au plus profond de chaque être humain.

 

Aujourd’hui, je suis aussi Oncle Bernard. Journaliste, économiste, enseignant, écrivain, anti-austérité, anti-aberrations économiques, Bernard Maris était de ces hommes engagés qui défendent leurs convictions jusqu’au bout, par la plume ou le verbe, avec colère parfois, avec humour souvent, surtout quand la pensée unique voudrait leur donner tort.

 

Je suis Bernard parce qu’un journaliste doit parfois faire le grand écart pour comprendre la complexité du monde. Bernard Maris avait conseillé la Banque de France, après avoir conseillé l’association Attac. De sensibilité écologiste, il assurait non sans humour que les « bons sauvages n’étaient pas meilleurs pour la nature que nous ». Tiens, c’était il y a trois jours. Dans sa dernière chronique. Dans Charlie Hebdo.

 

Mediatico partage la peine des familles, des amis et des collègues de Charlie Hebdo, à qui nous adressons nos chaleureuses pensées confraternelles.

 

Aujourd’hui, nous sommes Oncle Bernard, nous sommes Charlie, Cabu, Charb, Tignous et Wolinski.
Aujourd’hui. Demain. Toujours.

 

Frédéric VUILLOD, pour MEDIATICO.

 

(Re)voir cet entretien vidéo inédit avec Bernard Maris pour AlterEcoPlus :
Bernard Maris : « La recherche de la croissance infinie, une quête morbide »

 

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Bernard Maris (photo : Sipa)

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